A BRA QUADRA BRAS

Non ce n’est pas un tour de magie, mais presque, en quelques tours de baguette, la ville de BRA se transforme en capitale des fromages.
Cette manifestation battait cette année son record de fréquentation.

Ce salon bisannuel permet aux fromagers du monde entier d’échanger, de faire déguster et de vendre leurs produits à un public d’amateurs et de professionnels.

Cette dixième édition avait pour thème principal « Aux sources du lait pour nourrir la planète » et réservait un accueil particulier dans la casa della biodiversita aux produits de montagne : fromages, fruits, légumes et herbes sauvages.
Notre convivium avait évidemment répondu présent et nos produits sentinelles avait une place de choix dans cet espace.

Notre Jésus haut alpin avait persuadé 3 de ses épeautres de participer activement à cet événement en y cuisinant une petite soupe franco-italienne à base de petits épeautres, légumes, herbes du jardin et poitrine, accompagnée de saucisse de Bra, le tout suivi d’un toast au confit de vin cépage mollard (Domaine Allemand) et d’un morceau de Bleu du Queyras.

Le vendredi en fin de journée, après avoir était chaleureusement accueilli par nos hôtes de Fossano, nous partîmes à Bra, car Jésus voulait contrôler qu’il ne manquait rien pour la grande messe du lendemain. Nous fûmes vite rassurés, côté vin de messe, il avait prévu large dans un petit espace appelé ENOTECA.

Côté cuisine, hormis la responsable des stocks qui nous fit compter le moindre grain de petit épeautre, tout était correct, rassuré, Jésus nous emmena dans une petite gargote révolutionnaire, il y avait bien une manifestation d’Anti-Pasti, mais celle-ci fut brève car nous avions vite décidé de leurs ouvrir les portes de nos palais.

Le lendemain après une petite visite sur le marché, nous prenions possession de la cuisine.
Jésus ouvrit sa caisse à outils et sous sa direction le grand bal des légumes fut ouvert.

Une très sympathique équipe italienne s’empressa de nous aider et les échanges furent très chaleureux, pendant que Jésus sélectionnait le vin de messe que ses épeautres cuisaient et que nous mettions les 12 mètres de saucisses à cuire, le chef italien lui décida qu’il ne fallait pas que la poitrine reste trop longtemps dans la soupe et quelle serait bien mieux dans nos ventre, ne voulant pas casser cette super ambiance nous l’écoutâmes.

Si nous nous attachons au petit épeautre lui s’attache aux fonds des marmites et ce fut notre séance de musculation, mais nos amis italiens ayant toastés le confit de vin coupés le bleu du Queyras et dressés les assiettes, notre travail touché donc à sa fin.

Nos regards se posèrent sur les trois énormes marmites de soupe, soudain un doute nous envahi et si il n’y avait personne ?

Jésus se saisi de la cloche et la sonna à ses disciples, dans un premier temps c’est timidement que ceux-ci vinrent gouter à cet étrange breuvage, puis le trouvant particulièrement plaisant répandirent la bonne parole et ce fut l’affluence, les jeunes de l’école hôtelière de Bra assuraient joyeusement le service il était 21h45 à l’horloge et le compteur marquait 120 repas.

Après de chaleureux adieux il était temps pour nous de prendre la route des noces de Cana.